Trois millions de dollars pour les îles Habibas

Dans le cadre des préparatifs pour l’arrivée de «Fleur de Lampaul», le bateau de la fondation Nicolas Hulot, qui devrait accoster aux îles Habibas demain, le wali d’Oran Accompagné des membres de l’exécutif et des responsables de la protection civile ainsi que des représentants de l’association des «Amis de la mer», a effectué une visite sur site.

Le chef de l’exécutif s’est enquis de visu de l’état des lieux pour se faire une première idée sur les aménagements à entreprendre en vue de la mise à niveau des îles Habibas.

A noter que la délégation s’est déplacée à bord de deux Zodiacs de la protection civile. Pour rappel, «Fleur de Lampaul» arrivera dans le cadre d’une expédition scientifique à portée écologique.

Ce navire, qui transporte des chercheurs et des représentants d’associations pour l’environnement, effectuera une traversée du littoral algérien qui durera une dizaine de jours. Le 29 avril, le «Fleur de Lampaul» abordera les côtes de Béni Saf.

Après une petite halte à Rechgoun, il mettra le cap sur les îles Habibas. Il est à noter que le Fonds français de l’Environnement mondial (FFEM) avait alloué une aide financière de 3 millions de dollars pour les îles Habibas, classées site protégé.

Une tranche de 1,2 milliard de dollars a été déjà dégagée et devra financer une première opération d’assainissement du site (dépollution, aménagement d’un port, aménagement de sentiers sur l’île, entre autres).

Par H. Saaïdia - Quotidien d'Oran, le 30 avril 2006

Îles Habibas : Bientôt le lancement des travaux d’aménagement

Les travaux d’aménagement et de valorisation des îles Habibas seront bientôt lancés, apprend-on d’une source proche de la commune de Aïn El-Kerma. Cette opération entre dans le cadre d’un projet co-financé par le ministère algérien de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement et le Fonds français pour l’environnement mondial, dans la perspective de la réalisation du projet de valorisation d’un site marin protégé au niveau des deux sites pilotes que sont les îles Habibas et le Mont Chenoua.

Une enveloppe de trois (03) millions d’euros a été consacrée à la réalisation, sur une période de cinq ans, des différents projets de réhabilitation de ces îles riches en ressources animales et végétales. En plus de la contribution du fonds français pour l’environnement mondial, une autre enveloppe financière, estimée à 7 milliards de centimes, a été octroyée à la commune de Aïn El-Kerma par une organisation non gouvernementale européenne, pour la réhabilitation des îles Habibas, selon la même source, ajoutant que les dons sont arrivés et les travaux seront lancés avant la fin de l’année. S’étendant sur une superficie d’environ 40 ha, le petit archipel des «Habibas» est composé d’îlots rocheux situés à une dizaine de kilomètres au large de Madegh (daïra de Boutlélis), à l’extrême ouest du littoral oranais. Le projet de mise en valeur de ces îles répond au souci de protéger ce site de divers facteurs menaçant son équilibre écologique, dont ceux de la pollution et la pêche à l’explosif, soutiennent des spécialistes. Notons que deux océanographes et un zoologiste algériens ont relevé la présence de 4 espèces végétales qui n’existent que dans cet archipel. Ces mêmes îles abritent, en outre, 500 couples de goélands «Audouin», oiseaux marins dont l’espèce est la plus menacée de disparition dans la Méditerranée. D’après des spécialistes étrangers, plusieurs espèces, faisant partie de la flore des îles Habibas, sont en voie de disparition tels les tortues vertes et phoques moines.

Un million d'euros pour les îles Habibas accordé par un Fonds français de l'environnement

  Pour la sauvegarde de l'environnement et le soutien aux projets visant la préservation de la faune et de la flore au niveau de certains sites classés, le Fonds français de l'environnement mondial vient d'accorder une aide de 3 millions d'euros à l'Algérie, dont 1 million d'euros destiné au projet de réaménagement du site protégé des îles Habibas, apprend-on de sources proches de la direction de l'environnement.

A propos de ce projet, le ministre de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, avait indiqué, lors de sa dernière visite à Oran, que l'étude relative à la préservation et l'amélioration de l'environnement au niveau des îles Habibas a été achevée. L'étude a été réalisée par des experts français spécialisés en matière d'environnement. Avant que ces fonds ne soient débloqués par le Fonds français de
l'environnement mondial, le projet de réaménagement du site protégé des îles Habîbas avait fait l'objet d'une rencontre entre experts de ce même fonds et des experts du ministère de l'Environnement à Oran, il y a plus d'un mois. Des représentants du fonds français s'étaient déplacés à Oran pour étudier les possibilités de financement du plan de gestion des actions à mener pour préserver la faune et la flore du site et l'éradication des points noirs sur l'île. Le directeur de l'environnement avait indiqué que l'opération, initiée par le ministère de l'Environnement, est soutenue par le conservatoire du littoral français. Outre le site des îles Habi-bas, deux autres sites à l'Est et au Centre doivent faire l'objet d'une opération de réaménagement. Cependant, le même responsable avait tenu à préciser qu'aucun projet d'équipement touristique n'est prévu sur les îles Habibas. «Il s'agit surtout d'actions visant à préserver le site naturel des îles Habibas. Aucun édifice touristique ne sera érigé sur l'île», avait déclaré le directeur de l'environnement. Ce dernier avait signalé que le site pourrait être ouvert au tourisme réglementé, notamment aux scientifiques ainsi qu'aux plongeurs pour la réalisation de documentaires, à titre d'exemple. Il y a lieu de signaler que les experts français et leurs homologues du ministère de l'Environnement avaient auparavant tenu une séance de travail à huis clos au siège de la wilaya d'Oran en présence des représentants des secteurs concernés, du directeur et des cadres de la direction de l'environnement ainsi que des représentants de trois associations versées dans le domaine de l'environnement. Les débats avaient porté essentiellement sur les moyens à mettre en oeuvre pour l'aménagement du site et la protection de l'environnement.

ORAN : ALORS QU'UN MILLLION D'EUROS A ETE ACCORDE POUR LEUR REAMENAGEMENT
Les îles Habibas, site protégé, se dégradent

Les îles Habibas, situées au large de la côte ouest algérienne (wilaya d’Oran), sont le premier espace marin algérien classé en réserve naturelle marine (décret exécutif n°03-147 du 29 mars 2003). Sur les lieux, le constat est désolant et alarmant, car ce classement n’a en rien freiné sa détérioration.
Ce lieu a été envahi par des déchets de toutes sortes, œuvre de l’être humain, la faune et la flore sont en danger. Pourtant un projet a été lancé en 2005 pour son réaménagement grâce à une contribution d’un million d’euros octroyé par le fonds français de l’environnement. En attendant le début des travaux, le site continue de se dégrader. Les îles Habibas, d’une superficie de 40 ha, sont constituées de cinq petits îlots, des plages sauvages de galets, d’où l’appellation d’archipel. Ces îles abritent de nombreuse espèces animales et végétales, qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde, il s’agit d’espèces endémiques. Elles sont connues également pour leur phare pittoresque construit en 1879, qui culmine à plus de 110 mètres. L’état des lieux actuel est scandaleux : les îles Habibas sont connues pour leur fameux poisson “le mérou”, une espèce qui peut atteindre 1,40 m pour 65 kg pour une durée de vie pouvant atteindre les 15 ans, pour peu qui qu’on le laisse vivre. Or, souvent ce n’est pas le cas, car il est chassé à coup de fusil. Sans parler du corail qui commence sérieusement à se détériorer à force de subir les explosions répétées dues à la pêche de la sardine. Même les œufs des mouettes ne sont pas épargnés par les pilleurs qui les vendent au pâtissiers, nous dit-on. Sans oublier l’existence de plantes rares, d’une diversité floristique d’une valeur exceptionnelle, mais piétinées, brûlées et couvertes de détritus. Face à ce constat, le ministère de l’Environnement avait réagi en juin 2005, soutenu par le Conservatoire du littoral français. Une expédition de six jours a été organisée, regroupant des membres du ministère de l’Environnement ainsi que ceux du Conservatoire de la Direction de l’environnement d’Oran, un spécialiste français de l’archipel de Riou (Marseille), des chercheurs universitaires, des plongeurs et le président de l’association Les amis de la mer, ainsi que trois jeunes en vue de les former en tant que gardes forestiers. En plus du constat des lieux et de son étude, il était question de réfléchir à un plan pour faire de ce lieu un pôle touristique écologique. Ce plan devrait être réalisé grâce au Fonds français de l’environnement qui avait accordé un don de un million d’euros pour le réaménagement de ce site, sa préservation et l’amélioration de son environnement. Même la fondation de Nicola Hulot s’intéresse aux îles Habibas. Ainsi des membres de la fondation et des chercheurs français comptent séjourner sur les îles pendant trois jours du 1er au 3 mai 2006. Il s’agit là de l’une de leurs haltes prévues dans le cadre d’une visite de travail au niveau du littoral maghrébin. Ainsi après leur passage au Maroc, leur bateau Fleur de Lampaul accostera à Rechgroune pour une étude de préparation de son aménagement, puis ils seront aux îles Habibas pour vérifier l’écosystème marin, l’état de la faune et de la flore et plus particulièrement effectuer des expériences sur les espèces d’oiseaux y existant et enfin l’expédition continuera sa traversée de la mer sur Alger. Le projet est finalement prêt, mais à quand la mise à disposition des fonds en question ? Car la situation ne fait qu’empirer. D’ailleurs lors d’une expédition de volontariat, organisée jeudi 20 avril 2006, visant à nettoyer les lieux, menée par 70 personnes, membres de l’association Les amis de la mer, le film réalisé sur place et qui sera remis au ministre de l’Environnement, démontre clairement que la situation est scandaleuse et indigne d’un tel site naturel. Tous ces bénévoles qui ont effectué un travail remarquable sont un exemple à suivre. Ils ont effectué et dans des conditions très difficiles et dangereuses le ramassage et la destruction de tonnes de déchets. Seulement faute de surveillance et d’interdiction d’accès, les récidivistes n’hésiteront pas à continuer leurs actes destructeurs. Le souhait de cette association qui existe depuis 1989 est celui d’assurer la surveillance de ce site et pourquoi pas sa gestion pour peu qu’on leur donne la possibilité de démontrer qu’ils peuvent contribuer à sa sauvegarde.


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